Douai
La Famille Gayant :
L'origine de la fête et de la famille Gayant :
En 1479, Douai est sous le commandement du comté de Flandre et manque de se faire prendre par les français. Ces derniers positionnent devant l'une des portes de la ville une jument et un cheval. Ils espèrent, en faisant cet acte, apaiser la vigilance des portiers en leur proposant de magnifiques chevaux " sauvages". Les français pensent que les vigiles baisseront le pont-levis, lèverons la herse et dans l'instant, des soldats français pénètreront dans l'enceinte de la ville. Mais la ruse échoue et les portiers donnent l'alerte.
Ce jour devint alors un procession en l'honneur du saint patron douaisien : St Mauraud. Après la paix des dames entre la France et l'Espagne, cette procession fut plus solennel, le 19 juin 1530. Lors de cette fête, les différentes corporations de la ville défilent sur des chars dans la cité. Celle des mannelier (fabricant de paniers en osier) et des chaisiers confectionnent un personnage majestueux et de grande taille. Il mesure un peu plus de 7 mètres, porte un costume féodal, il porte un bouclier et un casque et tient une lance avec une flemme aux couleurs de la ville. Un an après, la corporation des fruitiers lui crée une compagne mesurant 6,50 mètres, baptisé Marie Cagenon. Elle est habillée en châtelaine du Moyen âge. Ensuite 3 enfants virent le jour, d'abord Jacquot et Mademoiselle Fillon en 1675 et le jeune Binbin surnommé Tiot Tourni à cause d'un léger strabisme vit le jour en 1715. La tradition veut que les parents hissent leur enfant vers la tête de Binbin pour qu'ils l'embrassent ainsi les bambins n'auront pas ce problème oculaire. Un cheval jupon fait parti également du cortège, il est appelé le sot des canonniers ou le baudet décarroché.
En 1770, l'évêque interdit la procession car elle commémore une défaite française. Elle est remplacé par la procession du 6 juillet ou le dimanche suivant, cette date célèbre l'entrée des français dans Douai en 1667.
Sous la Révolution française, Ils sont détruits mais ressuscitent en 1801. Pendant la seconde guerre mondial, une bombe écrase leur abri. M. Minotti et ses élèves des Beaux Arts leurs offrent une nouvelle résurrection en 1955. Gayant fut muni d'un casque empanaché, d'une superbe armure médiévale et d'une longue cape rouge. Il mesurait 8,50 mètres mais il a fallu raccourcir sa lance à cause des fils électriques. Il pèse 370 kilos et 6 à 8 hommes sont nécessaires à son déplacement. 6 hommes également soulèvent Madame Gayant haute de 6,25 mètres et pèse 250 kilos. Les enfants mesure entre 2,40 et 3,40 mètres pour un poids compris entre 50 et 80 kilos. Un seul homme suffit à les faire danser.
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Gayant le chevalier de Douai |
Madame Gayant |
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